QI des enfants plus faibles si exposition du fœtus aux phtalates

Les enfants exposés à des éléments polluants présenteraient une vivacité intellectuelle moins élevée selon une étude américaine publiée ce 10 décembre. Des chercheurs de la faculté de santé publique de l’université Columbia ont en effet constaté une corrélation entre une exposition prénatale aux phtalates et un quotient intellectuel en moyenne plus bas.

Ils se sont intéressés à 328 femmes New-Yorkaises et leurs enfants, en analysant leur urine au troisième trimestre de leur grossesse. Ils ont mesuré à ce moment là les taux de quatre phtalates (DnBP, DiBP, di-2-ethylhexyle et diéthyle). Les deux premières substances chimiques font notamment partie de la composition de quelques modèles de rouges à lèvres, de vernis à ongle, de rideaux de douche ainsi que d’autres produits de consommation courante. Les chercheurs ont par la suite évalué le QI des enfants quand ils ont atteint l’âge de 7 ans. Ceux qui avaient été exposés aux concentrations les plus élevées de DnBP et DiBP in utero avaient un Quotient Intellectuel sensiblement inférieur aux enfants exposés à des concentrations beaucoup plus faibles ( de 6,6 à 7,6 points de QI plus bas).

Les phtalates sont reconnus scientifiquement pour être des perturbateurs endocriniens. Ces résultats n’ont pas alarmé les autorités puisqu’ils ne dépassaient pas les limites fixées au niveau national par les Centres de contrôle et de prévention des maladies. Néanmoins, ils peuvent avoir une incidence sur l’avenir de ces enfants. Le Professeur Robin Whyatt estime que ce QI plus bas que la moyenne est susceptible d’avoir un impact négatif sur le « succès scolaire et le potentiel professionnel ».